Grève nobiliaire à Paris 8 ?
On se doutait, ici-même, qu’une grève sur le tas emmenée par un chef de service ne ressemblerait pas exactement à la Commune de Paris.
(Il est juste, qu’ayant donné la parole aux mauvaises langues contre la Direction, nous la donnions maintenant à celles qui ironisent sur une grève bien vue par le Chef. Et ce n’est pas de notre faute : qui connaît une bonne langue à Paris 8, à part celle de votre faible serviteur, contraint spécialement au devoir de réserve dans un milieu où tout le monde dit des méchancetés, et même les plus officielles, à proportion de sa puissance ?)
Ainsi donc les langues perfides nous disent que si l’on veut faire un parallèle de ce cas dans l’histoire de-notre-beau-pays-la-France, on le trouverait plutôt dans une révolte des Grands, toutes proportions gardées, contre la Couronne, toutes proportions gardées. Et il faut insister sur ce problème de proportions : car ce n’est qu’un sang d’encre qui coule du bâtiment G, non celui du maréchal d’Ancre.
Les plus méchants affirment que s’il fallait se souvenir de l’affaire des sans-papiers en 2000 (comme cela a été dit quelque part en commentaires), tout ce qui venait alors du « service géné » à cette époque, rappelait plutôt les troubles de la Ligue, avec les étudiants étrangers dans le rôle des massacrés de la "Religion Prétendument Réformée" (RPR).
Le document ci-après, et qui précède dans les dates ceux que nous avons déjà produits, pourrait bien être issu du parti de la Fronde (nobiliaire ?) : « les responsabilités administratives et financières », voilà le point sur lequel on ne saurait renoncer, quand bien même on le voudrait.
Mais donnons la parole à la plus belle mauvaise langue de France : « Ils voulurent tous la guerre parce qu’aucun d’eux ne crut pouvoir faire la paix. », Cardinal de Retz, Mémoires.
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Le Responsable
et les Personnels du Service Général
Saint-Denis, le 25 septembre 2006
Lettre ouverte à Monsieur le Président
Mes collègues du Service Général et moi-même refusons catégoriquement la création d'un Nouveau Service Général, baptisé "Pôle Patrimoine", auquel nous serions rattachés et que dirigerait Mme Berthommé, pudiquement nommée « coordinatrice ».
Ce démantèlement appelé restructuration et maintes fois annoncé par M. Lahaye, a été préparé depuis plusieurs mois dans le plus grand secret sans la moindre concertation avec les personnels concernés.
Comme vous le savez, je n’ai moi-même été consulté que deux fois 15 minutes, fin juillet et le 21 septembre dernier à cinq heures moins le quart, ou plutôt mis devant le fait accompli ! Ce mépris des personnels selon des méthodes dignes de Villepin-Sarkozy est scandaleux.
Nous comprenons fort bien que ce pôle élargi ait pu servir de tremplin à la promotion de Mme Berthommé. Nous ne voulons pas en être les otages a posteriori. Nous faisons donc appel à votre arbitrage pour maintenir l'intégrité du Service Général, avec toutes ses responsabilités administratives et financières, et pour conforter une véritable commission Patrimoine-Travaux mensuelle pilotée par un enseignant chargé de mission, composée des trois services concernés (Service Général, Construction & Aménagement, Hygiène et Sécurité) à laquelle assisteraient aussi le Service des Marchés et l'Agence Comptable.
Denis Gautheyrie,
Approuvé par les Personnels du Service Général réunis aujourd’hui
[suivent une quarantaine de signatures des personnels]