Nous ne renonçons pas plus au DEA (M2)

Publié le par DEMS/MF

Comme nous l'annonçions récemment, nous n'avons pas l'intention de nous laisser dissoudre dans la logique LMD ets ses "pôles d'excellence", nom contemporain pour les paniers de conformisme.

Une solution de sauvegarde du niveau Maîtrise est à l'étude, et nous mettons au point un projet de convention avec l'IEDES à Paris 1, pour maintenir le niveau de DEA (M2) dans le site.

Nous publions ci-après la lettre de réponse du directeur de l'IEDES à l'ancien directeur de l'UFR 3 (déjà affichée au panneau du département) qui nous accusait d'être des clandestins de ce niveau (dans lequel il enseignait tout de même).

Il est à noter que, LMD ou pas, la question de l'inscription en DEA a toujours été incertaine, et remise en cause par les autorités locales : les réussir tout de même est une sorte d'exercice pédagogique. Tant il est que l'indien ne sait jamais à quelles conditions il a le droit d'exister dans sa réserve, et que comme le rapporte la bonne Miss Fletcher, il considère que "tout ce qui se meut s'arrête ici ou là" (E. Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse, II, vi, 3).

Mais voici la lettre, datée du 18 juillet 2006 :

Monsieur le Directeur,

J'ai bien reçu les différents courriers relatifs
aux enseignements communs UP1-UP8 de la part du
Vice-Président de l'Université. Je viens aussi de
joindre M. Bruno Lautier qui m'a précédé dans les
fonctions de directeur de l'IEDES.

Je vous confirme que depuis la rentrée
universitaire 1997-98, le DEA "Sociologie et
anthropologie critiques du développement" faisait
l'objet d'une co-habilitation Paris 1/Paris 8.
Dans ce cadre, les différents séminaires de DEA
assurés par Paris 1 et Paris 8 étaient proposés à
l'ensemble des étudiants des deux universités.
Les étudiants de Paris 1 devaient ou pouvaient
suivre les séminaires obligatoires ou optionnels
de Paris 8 et inversement. Tout comme de nombreux
autres séminaires assurés par les universités
parisiennes membres du GEMDEV. Ce dispositif
pédagogique mis en place par la cohabilitation
ministérielle a toujours fonctionné au mieux
aussi bien sur le plan des enseignements que des
services de scolarité qui échangeaient les notes
des séminaires validés. Il n'a pas été redoublé
par une convention spécifique.

Pour l'année universitaire 2005-06, bien que
notre situation administrative ait évolué (le
ministère ayant reconduit pour un an un DEA à
Paris 8 et habilité séparément un M2 Recherche à
Paris 1), nous avons maintenu le même dispositif
pédagogique sans établissement d'une convention
particulière. D'après nos informations, tous les
séminaires proposés par Paris 8 ont bien été
assurés au premier semestre dans le cadre du DEA
prolongé.
La direction de l'IEDES avait cependant décidé,
en accord avec Paris 8, de prendre en charge sur
notre budget le séminaire de M. Bernard
Schlemmer, bien que relevant de la maquette de
Paris 8.  En effet, la quasi totalité des
étudiants inscrits provenait de l'IEDES.

Pour la prochaine année universitaire, nous
étions convenus après concertation avec nos
collègues de Paris 8, de maintenir dans le cadre
de notre propre M2 Recherche la plupart des
séminaires assurés jusqu'alors. Les étudiants,
notamment ceux de Paris 8, pouvaient suivre les
deux parcours de recherche. Selon les enseignants
concernés, des séminaires de l'option
"anthropologie" devaient continuer à être assurés
à Paris 8 et pris en charge par l'UFR 3. Suite à
l'échange de plusieurs courriels, c'est sur cette
base, que les modifications indiquées dans le
dossier de prolongation d'habilitation du master
"Sociologie et anthropologie du développement"
pour 2006-09 ont été apportées (cf. fichier
attaché).
Ces nouvelles modalités devaient faire l'objet
d'une convention entre nos deux établissements à
la rentrée de septembre prochain après la
notification  officielle par le ministère de
notre prolongation d'habilitation.

D'ores et déjà, compte-tenu de la situation
budgétaire que vous décrivez, je vous serai gré
de bien vouloir m'informer des dispositions que
vous comptez prendre sur ce sujet.

En espérant avoir répondu à vos interrogations,
je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur,
l'expression de mes sentiments distingués.

André Guichaoua
et p/o Bruno Lautier
Directeur et ex-Directeur de l'IEDES
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