Paris 8, jeudi 20 décembre 2007, D 008 : l'Enfer moderne expliqué en Anthropologie
Aux thèses sur l'enfer, exposées et débattues lundi dernier en D 008 dans le cadre d'un cours alternatif en anthropologie (sociologie des religions 1), le 20 décembre 2007 (D 008, 12 h), nous comptons donner une suite sensible par l'exposé cinématographique de l'enfer moderne (alternatif de "Weber pour anthropologues").
Guy Debord, égaré dans le XXème siècle avec la cruauté et la précision d'un homme du XVIIème (au titre, sans doute, d'une réincarnation du cardinal de Retz), vous expliquera la "densité" du capitalisme moderne, comme aussi les "intensités" par lesquelles toute une génération a essayé d'échapper à la société spectaculaire marchande.
Mané, Thécel, Pharès lit-on dans un des derniers chapitres du prophète Daniel : ton règne a été pesé, tes raisons trouvées légères, et tout sera divisé. Ce monde moderne, qui se prétend saturé de toute l'histoire au point de nous assigner à l'éternel présent de la marchandise, pourrait bien, dans l'expression même de son omnipotence, toucher sa limite. Et la "cage de fer" du capitalisme, comme l'appelle Max Weber, se trouver mêlée d'argile comme jadis les pieds de la statue dans le rêve du roi Nabuchodonosor.
Anthropologie, le processus, le département, auront-ils été, (avant de disparaître dans la LRU et perdre jusqu'au nom, repris par le conformisme et la médiocrité), l'une de ces multiples pierres de touche, qu'on appelle aussi pierres de scandale, sur lesquelles on trébuche, et qui frappent l'alliage fragile du colosse ?
De ces pauvres et faibles moyens, singularités improbables et mal considérées, dont une jeunesse a pu user pour persévérer dans l'être et risquer de paraître dans les combats de la pensée ?
Suite au prochain épisode, et en attendant, un extrait, où l'on pose au milieu de Villon, d'Omar Khayyam et de Bernard de Clairveaux, le premier vers de Dante entré dans cette sylve obscure : à la moitié du chemin de la vraie vie ...
Guy Debord, égaré dans le XXème siècle avec la cruauté et la précision d'un homme du XVIIème (au titre, sans doute, d'une réincarnation du cardinal de Retz), vous expliquera la "densité" du capitalisme moderne, comme aussi les "intensités" par lesquelles toute une génération a essayé d'échapper à la société spectaculaire marchande.
Mané, Thécel, Pharès lit-on dans un des derniers chapitres du prophète Daniel : ton règne a été pesé, tes raisons trouvées légères, et tout sera divisé. Ce monde moderne, qui se prétend saturé de toute l'histoire au point de nous assigner à l'éternel présent de la marchandise, pourrait bien, dans l'expression même de son omnipotence, toucher sa limite. Et la "cage de fer" du capitalisme, comme l'appelle Max Weber, se trouver mêlée d'argile comme jadis les pieds de la statue dans le rêve du roi Nabuchodonosor.
Anthropologie, le processus, le département, auront-ils été, (avant de disparaître dans la LRU et perdre jusqu'au nom, repris par le conformisme et la médiocrité), l'une de ces multiples pierres de touche, qu'on appelle aussi pierres de scandale, sur lesquelles on trébuche, et qui frappent l'alliage fragile du colosse ?
De ces pauvres et faibles moyens, singularités improbables et mal considérées, dont une jeunesse a pu user pour persévérer dans l'être et risquer de paraître dans les combats de la pensée ?
Suite au prochain épisode, et en attendant, un extrait, où l'on pose au milieu de Villon, d'Omar Khayyam et de Bernard de Clairveaux, le premier vers de Dante entré dans cette sylve obscure : à la moitié du chemin de la vraie vie ...