Paris 8, sans-papiers, galerie des portraits, père noël, communiqué

Publié le par DEMS

Après une journée difficile, mais instructive, quelques flashs, et un texte.

Une intervention sympathique d’une sénatrice des Verts qui viendrait occuper. Le père Berger de la Basilique, qui n’a pas caché ses critiques, mais vraiment sympathique tout de même (il n’aime pas qu’on l’appelle « mon père », alors on lui donne du camarade).

Une délégation vers les zzzzzzautorités, qui visiblement a mal tourné. Le président apparemment en état de grande fatigue (on le serait à moins, et il faut qu’il arrête de fumer, ce petit jeune)

Le plus drôle, mais très indécent, fut l’apparition déplacée de l’ex-Président Lunel, comme séducteur rapide d’un soir (il venait sans doute faire la manche, mais la caisse de l’occupation était protégée. Il fut traité « d’enseignant provocateur de longue date » à 23h07m28s, car c’étaient ses propres termes en 2005 contre les anthropologues.)

Belle ambiance de veillée sans armes des occupants. L’évacuation possible de vendredi soir ou samedi matin, ou surprise surprise quand ?, devient bien plus le problème des zzzzautorités que celui des occupants. Ah les occupants sont tellement mieux à leur chasse que les évacuogènes à leur place.

Les occupants nous communiquent (parce qu’ils n’ont pas eu les médias, et que allp8, le mail de la présidence dit tellement et toujours la vérité, la Pravda) un communiqué, qu’ils voudraient communicatif :



 

A PARIS 8, LE PERE NOEL EST SANS-PAPIERS

Depuis lundi 18 décembre 2006, les collectifs de sans-papiers occupent l’Université Paris 8 avec leur soutiens et étudiants, administratifs, enseignants. En ce 4ème jour d’occupation le nombre des sans papiers grévistes de la faim s’élève à 25. Les instances universitaires et le Président qui affirment leur bienveillance et leur compassion entendent néanmoins que les lieux soient évacués à partir de vendredi en fin de journée.

Les sans-papiers et leurs soutiens, considérant qu’aucune alternative sérieuse ne leur a été proposée par les autorités universitaires, et qu’aucune perspective cohérente de discussion avec la Préfecture ne paraît garantie, décident de rester dans les lieux avec calme et détermination :

Mettent en garde les instances universitaires contre une décision d’évacuation policière (avec toutes les brutalités que cela pourrait impliquer) qui se retournerait inévitablement contre l’image de l’Université de « Vincennes » à Saint-Denis ;

Appellent toute personne susceptible de les soutenir à faire bloc avec les occupants et grévistes de la faim dès vendredi 22 décembre 2006.

Les occupants réunis et solidaires, Saint-Denis, le jeudi 21 décembre 2006

(A diffuser sans modération).

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