Premier aphorisme de novembre 2007

Publié le par DEMS/MF


On vit cette pancarte en cours de confection dans le hall d'entrée de Paris 8 vers 12h, le 8 novembre 2007. On la vit aussi dans la manifestation de Saint-Denis, puis à Paris, où de nombreux journalistes (certainement en quête du sens des choses) l'ont photographiée.

Elle confirme un sentiment que votre serviteur eut au printemps 2005, lors des troubles d'anthropologie (qui inquiétèrent tous les biens-pensants de l'Université, guidés par le très charitable président Lunel) : cette jeunesse a vraiment de l'esprit.

Dans une époque, on l'on pense en haut lieu que la Princesse de Clèves n'est pas une lecture utile aux "nouveaux publics", (ce qui nous assure qu'en haut lieu justement on a pas plus de notion sur Madame de Lafayette qu'on en avait de l'existence de la lettre de Guy Moquet, station de métro bien connue par ailleurs),  on peut s'assurer que lesdits publics on déjà plus de culture que ceux qui prétendent déplorer leur échec à l'université.

On reviendra toujours à cette conclusion, qui est la première phrase d'un roman certainement peu lu en haut lieu : "J'avais vingt ans et jamais je ne laisserai dire à personne que c'est le plus bel âge de la vie". (Aden-Arabie, Paul Nizan).

N.-B. : nos lecteurs nous dirons bien si le contenu de la pancarte n'est pas aussi une réminiscence de l'affaire des intermittents du spectacle.

Publié dans Fleurs d'automne 2007

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